lundi 25 février 2013

La Guerre - Saison 1

Une fois Battlestar Galactica terminé, j'ai pu me lancer dans une autre série. Sous une pression extérieure, j'ai regardé la première saison de Homeland sur une semaine: bonne surprise que cette série basée sur des personnages fracturés du cerveau, en proie à la manipulation et la paranoïa. Difficile de trouver des jeux se rapprochant de cette thématique de l'espionnage et terrorisme côté psychologique, on va donc se limiter au thème de l'armée de la guerre (comme diraient les Rois de la Suède).
La guerre, c'est mal. En jeu, ce n'est pas forcément mieux. Surtout quand tous les ans un nouveau Call of Duty sort, rouleau compresseur de l'industrie vidéo-ludique à la morale douteuse, mixant le spectaculaire à la Michael Bay et la pauvreté d'exploration d'un couloir de métro, et faisant même une apparition sur de véritables conflits, comme récemment avec ce soldat français au Mali avec son foulard inspiré du jeu. Le pauvre n'aura peut-être pas l'occasion d'étrenner son amour du jeu façon cosplay à Japan Expo cette année.
Mais loin des FPS d'aujourd'hui inspirés des conflits contemporains (en attendant l'inverse) et développés avec l'armée, la guerre 8-bits avait un charme particulier, où un homme armé de son fusil à pixels se battait seul contre des armées sans fin de chair à canon.

Avant d'aller sur le terrain, notre fantassin numérique pouvait passer par l'école militaire avec Combat School. Simulateur de service militaire sur une dizaine de niveaux, il comprenait des épreuves de courses d'obstacles, de tirs et de combats. A la manière des jeux de sport, il fallait martyriser son joystick de droite à gauche pour faire avancer son troufion (l'astuce était de faire des cercles pour aller réellement plus vite). Puis viser en temps limité les cibles. Puis recourir au joystick. Et re-viser des cibles mouvantes, avec un bras de fer et un combat façon Street Fighter à 2 coups avec l'instructeur façon Full Metal Jacket. Une fois les épreuves complétées et à peine la "cérémonie de diplôme" passée, c'est directement la passage à la pratique avec une intervention dans la Maison Blanche prise par des terroristes. Encore une fois, je me demande l'intérêt d'envoyer un homme seul dans une telle galère, avec pour seules armes ces poings et pieds (d'où l'intérêt de s'être entraîné au tir...).
Je n'ai jamais eu l'occasion de sauver le Président et savourer des Ferrero Rocher en récompense, étant toujours bloqué sur cette première épreuve de course d'obstacles. Pas grave, j'avais pas envie de finir en prisonnier de la guerre numérique.
De quoi donner des idées à l'Education nationale.
Premier niveau: défoncer son joystick et sauter. J'aurais du être réformé...
Le prisonnier de guerre (P.O.W.) numérique avait quelques alternatives pour être sorti de ce bourbier. Parmi ces solutions, la star de la guerre en mode solo, John Rambo, avec l'adaptation de Rambo - First Blood part 2. Le couteau entre les dents, Rambo repart au Vietnam pour délivrer les derniers POWs oubliés depuis plus de 10 ans. A la manière du film par rapport au premier épisode, le jeu est une grosse déception: sous-Commando, le joueur se fait sauter dessus par des vietcongs particulièrement agressifs, les balles fusent dans tous les sens, les objectifs sont loin d'être clairs. C'est certainement voulu, le jeu est bouclé en 5 minutes une fois différentes étapes identifiées: sauver un prisonnier, aller à l'hélicoptère, repartir chercher les autres POW dans le camp, rejoindre la base US. L'écran de jeu est minuscule, les couleurs et graphismes sont laids, le son est réduit au minimum syndical: comme disait l'autre, c'était pas ma guerre.
Stallone en 1985: abimé par le CPC avant d'être défiguré par la chirurgie esthétique.
Ce truc blanc, c'est un prisonnier...
Mais heureusement, d'autres jeux avaient plus de gueule, ils avaient du chien. Ou plutôt du loup (ah ah) avec Operation Wolf. Issu de l'arcade où une mitraillette en plastique permettait de tirer sur l'écran, ici on déplace un simple viseur dans ce qui doit être un des premiers FPS (avec Duck Hunt) embarqué sur rail. Sur chaque niveau, un quota de soldats, blindés et hélicoptères doivent être tués ou détruits afin de passer à l'étape suivante. La version arcade était impressionnante avec la taille des ennemis et leur agressivité en grand nombre, mais sans fausse mitraillette, le CPC arrive à retranscrire ces sensations (même si le joystick, ce n'est pas l'idéal pour viser rapidement...). Mention spéciale aux musiques de Jonathan Dunn, et leur vibrato "aquatique" caractéristique. Le jeu se permet un peu d'humour dans ce monde de brutes, entre les vautours qui se transforment en poulets rôtis une fois dégommés ou les otages remerciant le joueur si ils échappent au massacre à l'écran.
Un peu flippant monsieur...
Où est Charlie, ou cherchez l'otage dans ce merdier.
Mais la guerre a inspiré bien d'autres jeux sur CPC, la suite une fois la saison 2 de Homeland visionnée.
Combat School par Xyphoe.

Rambo II par Xyphoe.

Operation Wolf par Metr81.

En bonus, Platoon (sur NES) vu par le Joueur du Grenier. La version CPC est également ignoble.

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