dimanche 27 novembre 2016

Metal Gear Solid: Peace Walker - Costa Rica ranger

Après avoir fait conclu l'histoire de Solid Snake sur un épisode 4 à rallonge, il est temps de revenir sur la collection HD et retrouver le véritable héros de la série, Big Boss, pour une aventure qui tenait à l'origine dans la main, mais aurait bien mérité un 5 canonique dans son titre, Metal Gear Sold - Peace Walker.


Alors qu'il passe des journées paisibles en Colombie à entraîner des mercenaires pour son armée personnelle, Big Boss est contacté par un professeur qui sent les ennuis à plein nez et son étudiante trop innocente pour être honnête. La mission sent mauvais, mais un enregistrement récent de la voix de The Boss, qu'il a tuée à contre-coeur 10 ans plus tôt, pousse Big Boss à s'introduire au Costa Rica pour comprendre ce qu'est devenu son mentor. Forcément derrière, ça tourne très mal, cela va causer de tensions géo-politiques, de prolifération nucléaire, d'agents triples et partir en vrille sur des cartons à usage multiple.

Sorti à l'origine sur PSP, le jeu est une succession de courtes missions, pensées pour s'adapter à des sessions de jeu dans les transports. Mais l'ambition du titre va bien au-delà: rapidement, on se retrouve à gérer une base, recruter (de force) de nouveaux troufions, chercher à augmenter son niveau pour l'infirmerie ou la recherche et développement, acheter de nouvelles armes, envoyer des troupes sur des missions, etc. On galère pas mal sur les premières missions, le temps de s'adapter aux contrôles (heureusement que le 2e stick du pad PS3 a été considéré sur cette conversion), mais rapidement, avec l'amélioration du matériel et la découverte de certaines techniques via YouTube (la grenade de fumée pour canarder sans être vu, imparable), on se prend au jeu d'augmenter son effectif, virer les profils en dessous du niveau S et obtenir le meilleur résultat en rejouant les missions. Même une fois le jeu terminé, il reste toujours un objectif personnel à atteindre: compléter les 160 missions en niveau S, avoir tous les secteurs de sa base au niveau 99, développer tous les gadgets... Après plus de 90 heures, j'y arrive presque, si cela les cuisiniers de niveau S étaient plus nombreux...

Mais le jeu reste terriblement prenant malgré certaines missions où l'on peut bloquer sur des dizaines d'essais pour aller le plus vite possible sans tuer personne ni se faire repérer. Il ne faut pas avoir peur de la répétition, avec des dizaines de missions tournant autour des combats contre les tanks ou hélicoptères, et des dizaines de soldats à éliminer proprement... Mais le plaisir d'anesthésier un ennemi et le voir s'envoler, catapulté par un ballon sonde vers notre base, ne semble pas s'atténuer.

Hideo Kojima semble avoir voulu redresser le tir après Portable Ops, précédent titre MGS sur PSP: on trouvait déjà cette idée de construire son armée en recrutant de force les adversaires, mais il manquait certains ajustements pour le rendre mémorable (traîner un ennemi assommé vers le camion en début de niveau était plutôt fastidieux). Au niveau de la mythologie Metal Gear, Portable Ops a fini par glisser hors du canon (bien que produit par Kojima, ce n'était pas un "Hideo Kojima game"), Peace Walker y faisait rapidement référence pour le mettre sous le tapis.

Après toutes ces heures, j'arrive bientôt à la fin de l'histoire de Big Boss, Ground Zeroes / MGS V The Phantom Pain m'attend, cela me tarde de catapulter des moutons par ballon sonde.