dimanche 24 janvier 2016

Grow Home - Up here in my tree

Entre deux sorties de titres AAA basés sur l'exploration d'un monde ouvert, sur l'escalade et sur la collecte de centaines d'objets servant uniquement à augmenter la durée de vie (soit Assassin's Creed et FarCry), une petite équipe d'UbiSoft a mis au point un jeu de moindre envergure, basé sur un monde presque généré de manière procédurale, sur l'escalade et sur la collecte de centaines d'objets servant un peu: Grow Home.
Le joueur dirige un petit robot nommé B.U.D.(pour Botanical Utility Droid), chargé de faire pousser une plante sur une planète afin de la faire atteindre son vaisseau spatial, situé 2 kilomètres plus haut, et en extraire des graines. Pour ce faire, il devra grimper à la force de ses petits bras, déclencher la pousse de branches afin de les planter dans des îles flottantes, contenant l'énergie pour faire monter la plante géante. Possédant peu de capacités au départ, B.U.D. peut collecter des cristaux afin de débloquer un jetpack de plus en plus puissant.

Et ce ne sera pas du luxe, vu l'effort nécessaire pour grimper la plante et son réseau de pousses aléatoires: les bras sont manipulés via les gâchettes, donnant une vraie sensation de grimpe avec l'alternance gauche/droite nécessaire pour progresser. Et à la manière d'un Ico ou Shadow of the Colossus, on se retrouve souvent à maintenir la touche R1, suspendu dans le vide, avec un léger fléchissement du doigt dû au stress ou au vertige. Rarement un jeu n'a su aussi bien retranscrire cette sensation.

Même si le jeu est court (environ deux heures pour arriver au sommet, et un peu plus du double pour collecter tous les cristaux et scanner toute la faune et la flore), chaque instant est réellement appréciable, que ce soit lors de la découverte de grotte, l'ascension d'un boût de rocher ou une varappe via le dessous d'une île flottante. Et on se prend au jeu de sauter de feuille en feuille, sortant une marguerite en guise de parachute, ou faisant un peu de deltaplante. La direction artistique est également intéressante, avec un aspect low-poly très géométrique, rappelant les débuts de la plateforme 3D avec Super Mario 64.

En reprenant des mécaniques de ses ainés blockbusters, Grow Home se révèle bien plus charmant et vivant, se concentrant sur ces éléments clés de gameplay, et évitant tout superflu. Pas indispensable, mais une belle respiration.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire