dimanche 8 février 2015

Duck Tales Remastered - Pogo powa!

Il faut se méfier de la nostalgie. Entre les souvenirs trompeurs et le "c'était mieux avant", il est facile de glorifier le passé et se dire avec regret que le présent n'offre pas autant de possibilités ou d'occasions de se réjouir. La vague actuelle de jeux néo-rétro semble aller dans ce sens, en proposant toujours plus de graphismes et musiques 8-bits comme si il fallait ressusciter cette époque, comme si le jeu vidéo s'était fourvoyé avec l'augmentation des capacités techniques. Mais l'offre en termes de jeux vidéo n'a jamais été aussi importante, avec des sorties dans tous les sens, de grands éditeurs comme de petits studios, et la remise au goût du jour d'un titre historique est l'occasion d'apprécier le présent, avec DuckTales Remastered.
"C'est le plus grand boss de toute la ville..."
Plus connu dans nos verts pâturages en tant que "La Bande à Picsou", ce titre est un remake du classique de Capcom sorti sur NES en 1989, adaptation du dessin animé diffusé à l'époque à la télévision. J'ai très peu de souvenirs de la série (je pense avoir vu le film dans le cinéma de mon village) alors que je me rappelle avoir passé du temps sur la version GameBoy du jeu. Et dès les premières minutes sur le remake, on retrouve les sensations d'il y a 25 ans, avec la fameuse mécanique du pogo stick, l'Oncle Picsou / Scrooge rebondissant sur sa canne pour défaire ses ennemis. On fait apparaître des coffres et des diamants, on chasse les trésors à travers le monde et sur la Lune, on affronte Miss Tick et le comte Duckula, pour finir sur une course pour récupérer le sou fétiche.

Le jeu est extrêmement fidèle au titre d'origine, et c'est encore plus frappant en jouant par la suite à la version NES: le design des niveaux a été pratiquement repris tel quel (des sections ont été ajoutées pour offrir une durée de vie plus longue), les boss sont les mêmes avec quelques attaques supplémentaires, les bruitages (comme le mythique pogo stick) procurent une douce joie aux oreilles. Seul le dernier niveau est réellement inédit, afin d'éviter un troisième passage en Transylvanie comme sur NES. Le respect de l'oeuvre originale est impressionnant, autant sur les personnages et décors qui semblent sortir tout droit d'un véritable film Disney (les artworks déblocables permettent d'apprécier le travail réalisé), que des musiques réorchestrées à partir des thèmes 8-bits. On peut même plonger dans le coffre fort et nager parmi les pièces d'or! Seuls quelques éléments de décor en 3D et des scènes intermédiaires trop chargées en dialogues viennent casser la magie de cette adaptation, à ranger du côté de Quackshot sur MegaDrive pour son aspect dessin animé interactif.

Le gameplay remet en place des vies limitées (presque une hérésie de nos jours), même si le challenge est loin d'être insurmontable pour des habitués de la plate-forme old school. Avec ses 6 niveaux, le jeu peut se terminer d'une traite, chose désormais trop rare car comme avec la confiture, les développeurs ont tendance à étaler artificiellement le contenu de leurs jeux pour en augmenter la durée de vie, l'intérêt final en faisant souvent les frais...

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