dimanche 22 février 2015

Renegade Ops - Burn that Gasoline

Pour faire de la place sur le disque dur de ma PS3, j'ai fait un petit tour parmi les jeux téléchargés il y a des années (déjà), mis de côté et oubliés au fond d'un répertoire. Avant de supprimer un titre, je me suis décidé à le finir en une soirée (quitte à choisir la difficulté minimale), et bien m'en a pris vu la barre de rire finale. Ce titre qui ne paie pas de mine, c'est Renegade Ops.
Avertissement: contient de la badasserie.
Edité par Sega et développé par Avalanche Studios (l'équipe derrière Just Cause 2, ça se sent), ce jeu de tir s'inspire d'un univers d'action heroes façon années 80 ou The Expendables, à la sauce jeu de tir vu de dessus. Je suis une bille aux shoot'em up (réfractaire aux réflexes d'acier, à la mémorisation des patterns et la quête des multiplicateurs de points), mais ce titre se rapproche des jeux sur CPC façon Commando, Tank ou The Vindicator: on dirige un véhicule qui doit tracer sa route à grands coups de mitraillette et roquettes, en explosant un maximum de métal et de soldats chair-à-canon.

Mis au goût du jour du XXIe siècle, le gameplay est bien jouissif et relativement nerveux: on trace avec son véhicule sur des routes plus ou moins praticables, dans des niveaux où il est facile de se perdre, face à une nuée interminable d'ennemis. A l'aide du stick droit, on tire dans toutes les directions, les power-ups permettent d'augmenter sa force de destruction, les tirs laser ou lance-flammes amplifient le carnage, et rapidement on apprécie de semer le chaos en dérapant autour de tanks dix fois plus imposant que notre 4x4 blindé.

En jouant en mode facile, je n'ai pas eu droit au système d'expérience, de bonus d'armement et de scoring, mais j'ai évité la frustration d'un jeu qui se révèle rapidement très exigeant avec des vies limitées. Et cela permet surtout d'apprécier toute l'essence d'un scénario à la hauteur de ses influences cinématographiques. Les quatre personnages principaux (à choisir à chaque niveau) restent sans voix et au second plan, alors que leur chef, moustache et carrure à la Stallone, et le gros méchant appelé Inferno prennent toute la lumière, avec des répliques caricaturales mais totalement assumées, et jouées avec un aplomb extraordinaire. C'est la fête des clichés, avec le général rebelle, le méchant qui revient se venger et le traïtre visible à trois kilomètres, mais le final a tout de même réussir à faire hurler de rire, à grand coup d'un "Hey bitch!" bourré de testostérone, suivi d'un gros riff à la Audioslave. Ce n'est pas politiquement correct, mais tellement approprié dans le contexte.

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