dimanche 7 avril 2013

Machinarium - Rage Against the Manette

Encore une fois, les joies du jeu PS3 offert sans rien demander (enfin si, un abonnement annuel) m'ont permis de jouer à un titre sur lequel je n'aurais jamais lâché une dizaine d'Euros. Malgré une réputation flatteuse et de bonnes critiques, rien à faire si l'univers ou le type de jeu ne m'accroche pas. Déjà que j'ai du mal à trouver le temps pour faire correctement un titre dans les normes en vigueur (disons 30 heures en moyenne, parfois rejoué après une première passe comme avec Bioshock et Deus Ex), il est difficile de laisser de la place pour un titre hors de mes priorités vidéo-ludiques.
Par chance, certains jeux ne nécessitent pas un investissement de temps massif, et permettent de respirer en dehors de ses repères de jeu vidéo. Ainsi vint Machinarium.

Teenage wasteland...
On contrôle un petit robot, qui ne s'appelle pas Nono, éjecté d'une ville et mis au rebut dans la décharge du coin. Le temps de se familiariser avec l'interface point and click du jeu, on récupère les bras et jambes de notre robot pour le faire retourner en ville. Le jeu ne comporte aucun dialogue, juste des bulles imagées permettant de saisir les discussion ou intentions des personnages. Pour résumer, c'est l'histoire d'un robot amoureux d'une robote, qui va devoir malgré lui empêcher un attentat.

L'histoire est très simple, mais la force de Machinarium est dans son univers: les décors sont magnifiques, ils semblent sortis de croquis pour un film d'animation. Développé en République Tchèque par Amanita Design, on s'éloigne des canons habituels sortant des studios japonais ou américains. Mais l'aventure, c'est l'aventure, j'ai eu plus de difficultés avec le gameplay. Pensé à l'origine comme un jeu Flash sur PC, le jeu est pensé pour une manipulation à la souris. Avec un pad PS3, c'est une autre histoire: ce type de jeu nécessite de cliquer une peu partout sur l'écran, aller dans un menu pour chercher un objet, faire des essais de combinaisons. Tout ceci est intuitif avec une souris, mais aller d'un bout à l'autre de l'écran avec un pad devient rapidement fatiguant, surtout quand on galère sur une énigme et que l'on fait de nombreux essais, via des allers-retours du curseur.

Il faut avouer que j'ai aussi perdu patience au bout de deux heures de jeu: des énigmes du type Professeur Layton font leur apparition, j'ai passé une heure sur un jeu type morpion avec 5 pions à aligner. Idem plus tard avec un jeu type taquin où il faut déplacer des chaînes de billes: je suis allé voir la solution, afin de voir au plus vite la fin de l'histoire.

Au delà de la manipulation peu aisée au pad (quoi que j'ai compris en fin de partie qu'un bouton permettait d'aller rapidement dans le menu...), le jeu est très bon pour les amoureux du jeu d'aventure point and click, surtout ceux qui sont patients ou ont du temps devant eux. Je me rends compte dans ce genre de situation que je n'ai plus autant de temps que dans ma jeunesse, où je pouvais passer plusieurs heures sur un jeu. Maintenant, j'en suis à optimiser mon temps de jeu: au delà de dix minutes de réflexion sur une énigme, il suffit d'aller sur Internet (ou même regarder la solution accessible directement dans le jeu, après un mini shoot them up). Fallait s'accrocher à l'époque mon gars, ou acheter un magazine qui proposait la solution.

L'expérience fut intéressante: je suis passé à côté des jeux Lucas Arts de la grande époque (Monkey Island en tête), mais aujourd'hui ce ne sont apparemment pas des titres pour moi, ou alors à jouer dans de bonnes conditions sur PC, avec une souris. Suite à cette frustration sur le pad, je suis passé à un type plus "relaxant" en enchainant sur un autre jeu: God of War...

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