dimanche 3 mars 2013

La Guerre - Saison 2

"C'était pas ma guerre" disait le poète, entre 2 rafales de kalachnikov. Seulement, peu d'hommes sont capables d'affronter des armées entières avec un fusil et quelques grenades, ce sont toujours les mêmes qui se retrouvent dans le bourbier. Voyons un peu la Delta Force du CPC, la dernière chance au dernier moment version 8 bits.

Quelques rares chanceux pouvaient traverser les lignes ennemies à deux (ou co-op local dirait-on de nos jours): dans Ikari Warriors, deux émules de John Rambo (Ralf bandeau rouge et Clark bandeau bleu) traversent la jungle pour dégommer des soldats ninja bleus, des tanks et hélicoptères pour sauver leur colonel (ils ont du lire le scénario de Rambo III bien avant sa sortie). Le jeu est très linéaire (il suffit d'aller tout droit), avec quelques variations dans les décors, des tanks à piloter et des grenades à lancer (avec leur bruitage caractéristique). Mais notre binôme se déplace très lentement, ce qui rend l'esquive des balles et ennemis assez frustrante.
Tiré de l'arcade et développé à l'origine par SNK, on retrouvera Baygon Rouge et Baygon Bleu une décennie plus tard dans la série des King of Fighters, et quelques épisodes de Metal Slug. Belle reconversion pour nos Rambo en herbe.
Force Rouge et Force Bleue contre les moustachus.
Le tank, très utile pour écraser les lignes ennemies.
Paradoxalement, la meilleure solution pour décimer une armée semble être le soldat envoyé en solo. C'est la stratégie retenue pour les chefs de notre pauvre hère dans Commando. Rien à voir avec le film culte de Schwarzenegger, Super Joe (oui, c'est son nom) trace son chemin à coup de mitraillettes et grenades dans chaque niveau. Accessoirement, il délivre quelques prisonniers et détruit des camions et jeeps, le tout sur la musique de guerre la plus entraînante du CPC. Le sourire aux lèvres et la fleur au fusil, notre Super Joe rigole moins en fin de niveau face à l'armée d'ennemis qui se déverse du fort: le stress et la montée d'adrénaline se font sentir alors qu'on esquive les balles et les contacts ennemis mortels, et qu'on essaie de leur faire mordre la poussière avec des tirs dans tous les sens.
Le jeu est bien fichu, rapide, et surtout très prenant: on a envie de s'accrocher pour arriver aux grandes portes de fin de niveau et faire le ménage façon Monsieur Propre. La musique y est pour beaucoup, je l'ai retrouvée sans m'y attendre dans un niveau du remake de Bionic Commando sur PS3. Et là révélation plus de 20 ans après: Bionic Commando est la suite de Commando! Quelque chose me dit que j'aurais pu m'en douter... Merci Captain Capcom et Captain Obvious.
Cool, encore des soldats en bleu!
Le stress de fin de niveau.
Commando a lancé le modèle du run and gun vu de dessus, et toute une batterie de clones, mais certains méritent leurs galons de bon titre. Who Dares Wins II (pas de trace du premier...) a le goût et l'odeur de Commando, en version plus relax. Pas de scrolling ici, tout se passe écran par écran, dans une ambiance bien enfant: les soldats tués dansent comme des petits, les otages libérés nous saluent, les proportions sont un peu à la ramasse. Mais le jeu est extrêmement sympa à jouer, avec un minimum de stratégie: certains chemins sont préférables pour sauver des prisonniers ou éviter des pièges, les ennemis peuvent se cacher dans des tranchées ou dans des bâtiments. C'est pas Deus Ex HR, mais on réfléchit (à peine) plus dans d'autres jeux de cette veine sur CPC. Et puis j'arrivais à le finir sans tricher, il était très court...
C'est... moche! Avec la musique de La Grande Evasion.
Haut les mains!
C'est fait, la guerre époque CPC était terminée. Mais de nouveaux conflits m'attendaient ailleurs, que je le veuille ou non. C'était pas mes guerres non plus...

Ikari Warriors par Xyphoe.
Commando par CholoCPC, avec sa fabuleuse musique.
Who Dares Wins 2 par CholoCPC.

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