dimanche 11 septembre 2016

Metal Gear Solid 4 - Growing old is getting old

Il était là, sous son film plastique, depuis le jour où je l'avais acheté à la FNAC Bastille en 2009. 8 ans plus tard, après avoir fait les épisodes précédents et tout juste fini MGS 3, je l'avais enfin déballé et débuté en novembre 2015. Mais très rapidement j'ai eu enfin de faire une pause dans les jeux guerriers avec de gros flingues, vu l'actualité... Et presque 1 an après, il était temps de terminer le chapitre Solid Snake, et aller au bout de Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots.


Bien des années après la crise du tanker au large de New York dans MGS 2, Solid Snake a pris un gros coup de vieux, prenant au passage le nom de code Old Snake. La guerre a changé, des sociétés privées emploient des mercenaires et les font s'affronter sur différents fronts. Tirant les ficelles, Liquid Ocelot, mélange improbable du corps de Revolver Ocelot avec la psyché de Liquid Snake (le bras greffé du second ayant fini par prendre le pas sur la conscience du premier...), est toujours de la partie, manipulant le monde pour la société secrète des Patriotes (ou Philosophes selon les épisodes). N'ayant pas suffisamment cotisé pour une retraite correcte, Solid/Old Snake repart à la poursuite de son vieil ennemi / faux frère, dans ce qui s'annonce comme sa dernière mission.

Après un extraordinaire troisième épisode (du point de vue du gameplay, de l'histoire, des personnages, de la réalisation etc.), les premiers contacts avec le seul vrai MGS de la Playstation 3 est très déroutant: sorti dans les premières années de la console, la cinématique d'intro est très correcte, même si les personnages semblent être en plastique. Avec une dizaine de minutes, on prend réellement le contrôle d'Old Snake. Avant d'enclencher une nouvelle cinématique. Une courte phase de gameplay. Et une autre cinématique. Et ainsi de suite.
Les envies cinématographiques d'Hideo Kojima ont toujours été évidentes (sensibles dès le second Metal Gear), mais là il semble être devenu un réalisateur de film, avec quelques séquences de jeu au milieu. Et encore: les deux premiers chapitres sont assez prenants, avec Snake propulsé sur au milieu de champs de bataille, profitant du bordel général pour s'infiltrer avec sa discrétion habituelle. Mais le troisième chapitre casse totalement le rythme avec une séquence de chasse à l'espion digne des films des années 50 (en peu palpitant), avant de basculer dans une séquence de tir lors d'une échappée en moto (bien trop longue par rapport à une séquence similaire de MGS 3).

Voulu à l'origine comme le chapitre final de la saga, c'est le festival du fan service: tous les personnages emblématiques sont présents (mention spéciale pour la réhabilitation du pauvre Johnny Sasaki), les flashbacks à déclencher manuellement sont en surabondance, les révélations succèdent aux retournements de veste, n'en jetez plus... Et le quatrième chapitre saute dedans à pieds joints avec un retour dans la base de Shadow Moses de MGS 1, Metal Gear Rex et compagnie...
Après une quinzaine d'heures, dont une bonne dizaine de cinématiques, c'est l'heure du dernier chapitre. Et à l'image de Snake malmené sur son chemin de croix, je semble ne pas voir la fin de ce couloir interminable, où tout explose autour de moi, cela discute énormément, mais finalement j'agis peu. Le dernier combat réussit tout de même à procurer des frissons, via sa mise en scène et le récapitulatif de l'histoire MGS par la musique, et vient l'heure de la cinématique de fin. L'heure, littéralement. Je savais que cette fin était très longue, mais je me suis quand même fait avoir et surprendre par le final, je n'était tombé sur aucun spoiler depuis la sortie du jeu en 2008.

L'ayant enfin fait, je comprends la mauvaise image de MGS 4 auprès de certains joueurs: malgré son ancienneté relative, il reste impressionnant pour un jeu PS3, mais il sacrifie ses phases de jeu (malgré un très bon gameplay hérité de MGS 3) pour le grand spectacle et une histoire qui n'en finit pas de vouloir se raconter. Le premier MGS m'avait semblé très lourd avec ses contrôles désormais datés, le deuxième améliorait la donne tout en offrant un recul très intelligent sur son prédécesseur, tandis que le troisième épisode proposait une expérience complète sur tout les plans. Ici le "final" est moins flamboyant, le trop étant définitivement l'ennemi du bien.
Mais cela me donne d'autant plus envie de retrouver Naked Snake / Big Boss dans ses aventures passées, avec Peace Walker et surtout le déjà fameux épisode 5, Phantom Pain. Bientôt, bientôt...

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