mardi 21 juillet 2015

MonsterBag - Meet the popple

J'aime bien les jeux bizarres. Bien loin des FIFA et Call of Duty, mastodontes du jeu vidéo pas forcément grand public mais qui se vendent par pelletés de quelques millions, des petits studios développent leurs idées de gameplay ou d'univers bien loin des attentes. Un public (de niche?) est présent à l'appel, mais encore faut-il que l'originalité ne prenne pas le pas sur la qualité. Et avec MonsterBag, ce n'est pas forcément gagné.

"I got a monster in my pocket..."
Développé par le studio chilien IguanaBee, le jeu permet d'incarner V, un monstre qui se fait passer pour un sac à dos (ou l'inverse), à la poursuite de sa propriétaire Nia, une petite fille qui l'a oublié en quittant sa maison. Sur un mode d'infiltration très basique, V va devoir se déplacer dans le dos de différents personnages et réaliser une série d'actions (à la manière d'un jeu d'aventures) pour rejoindre Nia.

Sur ce postulat très simple et tout mignon, le jeu surprend très rapidement par sa cruauté et son côté gore cartoon: si V se fait repérer par un personnage, il meurt soit écrasé, soit découpé, soit explosé, ou toute autre manière permettant d'étaler son sang à l'écran. Mais les personnages "ennemis" ont aussi droit à leurs morts violentes et diverses mutilations, tout en gardant cet esprit loufoque.
Mais si on rit sur les premières morts, le jeu devient rapidement frustrant: certains passages nécessitent un timing au dixième de seconde pour ne pas se faire repérer, les cinématiques ne peuvent être coupées et deviennent redondantes en cas d'échec, et certains bugs m'ont forcé à redémarrer le jeu (dont un rageant face au dernier boss).

A la manière de Murasaki Baby, MonsterBag propose derrière son gameplay particulier une histoire intéressante (cachée derrière l'invasion extra-terrestre et le joyeux bordel à l'écran), mais la difficulté de progression m'a empêché d'en profiter réellement, ou plutôt de vouloir m'y investir et en avoir mon interprétation. Ça parle d'abandon et de traumas d'enfance (d'où cette volonté inébranlable de V pour retrouver Nia), mais le propos est malheureusement masqué par les défauts de gameplay rédhibitoires.

Le jeu propose des choses, autant en termes de graphisme (rappelant les jeux Flash de la grande époque) que de thématiques graves et peu abordées, mais ce titre montre bien l'importance du gameplay et d'un bon équilibrage au niveau maniabilité et difficulté dans le média jeu vidéo. Des jeux peuvent très bien être difficiles mais offrir des solutions via leur gameplay, que ce soit par l'acquisition de compétences ou la mémorisation de schémas. Mais quand il s'agit d'aller à gauche ou à droite dans une fenêtre de tir limitée, c'est loin d'être suffisamment intéressant et motivant pour persévérer...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire