dimanche 29 septembre 2013

IK+ / Karateka / Yie Ar Kung-Fu 2 - Street Fighter 0.1

Pour poursuivre la thématique "ninja sur CPC", le genre beat them all a pris du plomb dans l'aile avec l'arrivée de Street Fighter II. Fini le temps où on se baladait gaiement à travers des rues mal famées pour taper du loubard, cela allait à présent se régler à un contre un, à force de maîtrise de coups spéciaux, puis de combos, puis de timing, puis de mind game et autres techniques de plus en plus complexes.
Mais avant d'en arriver à une telle complexité dans le versus fighting, il a bien fallu expérimenter et définir les bonnes et les mauvaises pratiques. Quelques jeux sur CPC permettent de voir ce qu'était ce genre, bien avant sa maturité.

J'avais des bons souvenirs de International Karate Plus (IK+ pour les intimes). Sur fond de soleil couchant et de tori, on se met joyeusement sur la tête à trois, avec une belle palette de coups bien animés (ah, le flip arrière...). Mais en y rejouant, c'est sacrément fouilli: connaissant la précision des coups dans les jeux actuels, on se retrouve ici à frapper au petit bonheur la chance en espérant toucher un de ses deux adversaires. En général, cela part dans le vide, ce qui laisse une belle ouverture fatale.
Force violette se cache derrière force rouge.
Après chaque round, le sensei vient distribuer les bons et mauvais points, et on reprend sur un autre combat. Au fil du temps, la couleur de la ceinture évolue, mais bon courage pour obtenir la ceinture noire.
Essaie encore petit scarabé.
Petit moment zen, ou presque, un bonus stage après quelques combats consiste à dévier des balles rebondissantes. L'idée du bonus stage sera reprise dans Street Fighter II ou Mortal Kombat, même si il s'agira dans ces jeux de casser une voiture ou des planches de bois.
Karate Boy versus Motus.
Le jeu est assez nerveux (merci la musique) mais très répétitif: les deux mêmes adversaires reviennent perpétuellement en boucle, un peu plus intelligents à chaque fois, mais limitant l'intérêt d'aller plus loin pour décrocher la ceinture la plus prestigieuse.

Karateka propose quant à lui un objectif plus tangible, avec une princesse enlevée par un grand méchant. Classique, bateau, mais il faut bien motiver le joueur comme on peut.
Sobre, efficace.
Créé par Jordan Mechner avant Prince of Persia, on retrouve les animations détaillées et l'influence cinématographique avec les cut-scenes détaillant l'intrigue. Il faut bien ça, car le jeu n'est pas terrible sinon: affublé de son plus beau pyjama blanc, le héros va affronter une série d'ennemis aussi bien habillés que lui (avec des masques), un piège à la con (une herse qui tombe), un faucon et le big boss.
Concours de kata.


Les combats relèvent de la chance pure: on doit s'approcher d'un ennemi (en se prenant des coups au passage), lui asséner un bon combo, se rapprocher de nouveau, retaper, etc. L'énergie du héros et de ses adversaires remonte progressivement, il faut donc ne pas traîner pour réduire les points de vie. Mais l'allonge ridicule des 4 pauvres coups fait peine à voir, même à l'époque face à un Barbarian ou IK+.
"Je vais te sauv.. Naaaaaaaaaaaaaannnnnn!!!"
Pour renchérir sur la couche de frustration dans ce jeu, on peut se faire tuer en one shot par la princesse en toute fin de partie: si le joueur reste en position de combat, elle défonce son avatar en un coup de pied (pas résistant le pauvre gars). Aucune reconnaissance.
Le jeu a eu droit récemment à un remake HD, pas terrible.

Yie Ar Kung-Fu 2 se rapproche plus du versus fighting tel qu'on le connaît actuellement. Mais bizarrement, il est beaucoup moins bon que son prédécesseur. Les graphismes ont perdu en finesse, les coups sont plus limités et difficiles à sortir, le rythme des combats est bien plus lents, mais surtout, surtout, surtout... quelle idée d'avoir à traverser trois écrans remplis de mini nains afin de rencontrer son adversaire? Ils déboulent de toutes parts, à différentes hauteurs, ce qui leur permet de joyeusement réduire la barre de vie de son personnage, histoire d'être bien en difficulté devant le véritable ennemi.
Fais le malin avec ta natte.
Mais quand on arrive dans ce dernier écran, c'est encore pire: les coups partent dans le vide et semblent bien moins efficaces que ceux de l'adversaire. C'est une vraie boucherie, bien loin du fun du premier opus. Mais pourquoi, pourquoi?
La pose du loser.
Le versus fighting a acquis ses lettres de noblesse avec la technicité qu'il offre lors des affrontements. Avec ses capacités limitées et son seul bouton de tir, le CPC n'était pas la machine la plus adaptée pour ce genre de jeux. Mais ça à l'époque, on ne le savait pas, et on pouvait encore s'amuser sur des titres qui semblent à présent sacrément rudimentaires.

IK+ sur CPC

Karateka sur CPC

Yie Ar Kung-Fu 2 sur CPC

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