dimanche 19 juin 2016

The Secret of Monkey Island - So You Want to be a Pirate?

L'aventure c'est l'aventure, et au basculement dans la dernière décennie du vingtième, elle s'appellait LucasArts, et faisait la joie des possesseurs d'Amiga 500, Atari ST ou même des pécéistes qui découvraient les joies des écrans VGA aux 256 couleurs. De mon côté c'était encore l'Amstrad CPC ou les consoles 8-bit des copains, mon seul contact avec ces titres était via les tests, captures d'écran et solutions dans les magazines de jeux vidéo. Triste enfance, mais le progrès (et le commerce de la nostalgie) fait revivre ce titre sur les consoles récentes, avec ce remaster de The Secret of Monkey Island.
Guybrush Threepwood veut devenir un pirate. Gentil garçon un peu naïf, il débarque sur l'île de Mêlée pour des épreuves initiatiques mais va croiser amour, voodoo et danger dans sa quête, s'aventurant sur la mystérieuse Île du Singe (tada...).
Sorti en plein âge d'or des jeux d'aventure point-and-click, alors que LucasArts est en pleine pente ascendante, le jeu affine le genre après Zak McKracken, Maniac Mansion et Indiana Jones and the Last Crusade (pas le jeu d'action moisi, hein), avec à l'écriture Ron Gilbert et Tim Schafer (toujours actifs sur des projets en mode kickstarter).
Pour cette édition façon remaster, les commandes à base de verbes à cliquer sont remplacées par des raccourcis sur la manette (pas forcément intuitifs), les graphismes fourmillent de détails (très bien pour les décors, mais le design des personnages n'est pas toujours heureux avec une animation raide) et les dialogues sont entièrement doublés. A tout moment il est possible de revenir sur la version d'origine, qui garde un charme certain (même si jouer avec une manette PS3 est bien moins pratique qu'avec une souris).
L'intrigue et les énigmes n'ont pas été modifiées, les associations chelous d'objet et actions ridicules sont toujours là. N'ayant pas joué au titre à l'époque de sa sortie, je n'ai pas été retourné par cette légende du jeu vidéo (contrairement à mon chouchou Sram sur CPC qui a marqué ma jeunesse), mais certaines parties font mouche pour le noob que je suis, en particulier avec les combats à base d'insultes (même s'il faut être patient pour apprendre toutes les répliques), et les personnages sont attachants, avec un renversement de certains archétypes (Guybrush et Elaine en tête).

J'ai été un peu déçu par le final, vite expédié, mais j'ai apprécié la découverte de ce titre et son univers, une belle occasion de se replonger dans l'histoire du jeu vidéo.

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