samedi 30 mai 2015

CounterSpy - The spy who bored me

Espionnage, guerre froide et années 60, c'était le cocktail gagnant des premiers James Bond, ceux qui puaient la classe avec Sean Connery, ses costards, ses gadgets et son Walther PPK. De manière étonnante, cette glorieuse époque cinématographique n'a pas eu d'adaptation en jeu vidéo, mais cela est corrigé avec CounterSpy.
Goldfinger... dum dum, dum...
Dès la séquence d'intro, le titre pose le décor: guitare surf, découpage stylisé avec aplats de couleurs et jeux d'ombres, opposition de deux camps sur fonds de missiles. Même si le jeu ne s'implante pas directement dans la réalité de la Guerre Froide (opposant les camps des Impérialistes et des Socialistes), évitant une certaine lourdeur au profit de la fantaisie, de nombreuses références ramènent à cette période. Dans le rôle d'un agent secret employé par l'agence C.O.U.N.T.E.R. (à priori neutre), le joueur doit récupérer des plans de missiles dans des bases des deux camps, pour éviter l'envoi d'ogives nucléaires vers la lune. Idée absurde, mais pas plus qu'une course à l'armement ou à l'envoi d'un homme sur le satellite de la Terre.

Très stylisé, à la limite du cartoon, le jeu consiste à infiltrer des niveaux (générés à peu près aléatoirement), façon discrète ou bourrine, pour y récupérer des upgrades et des documents secrets. La très bonne idée du titre est de donner la possibilité d'infiltrer l'un ou l'autre des deux camps, et de jouer sur un niveau d'alerte qui évolue selon la capacité du joueur à ne pas se faire repérer: si ça chauffe trop chez les Socialistes, la sécurité est renforcée, il est alors préférable d'avoir faire un tour chez les Impérialistes, ou trouver un moyen de baisser le niveau d'alerte (en prenant un commandant en otage, ou avec une capacité spéciale).

Si les premières parties sont agréables, le gameplay tourne rapidement en rond. Chaque niveau se boucle en une dizaine de minutes, en respectant toujours le même principe: être discret, éliminer quelques ennemis au corps-à-corps ou avec un pistolet silencieux, puis nettoyer le reste des troupes par des gunfights. J'y jouais en regardant la télévision en même temps, le titre devenant de moins en moins palpitant une fois le coup de main pris, et la fin s'avère anti-climatique au possible. J'étais persuadé qu'il me manquait une séquence, à débloquer en mode de difficulté supérieur, mais non.

Dommage, le titre a beaucoup de charme, mais révèle rapidement ses faiblesses, et ne donne pas envie de relancer une partie sauf si on est un spécialiste du speed-run. Et encore...

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